RIM#4
Rencontres inter-mondes
Le 6 et 7 avril 2023
Durant deux journées, le 6 et 7 avril 2023, ont eu lieu la 4ème édition des RIM (les Rencontres Inter-Mondes) à Brest.
Les RIM c’est quoi ? À l'initiative de l'association Au bout du Plongeoir, ce sont des temps de rencontres, d’échanges, d’actions et de créations entre architectes, urbanistes, élu.e.s, artistes, designers, paysagistes, citoyens... L’objectif est de questionner les manières de faire en architecture, en urbanisme ; de réunir tout le monde autour de la table et de développer un langage commun afin de réfléchir ensemble sur la fabrique urbaine. Les rencontres sont ponctuées par des conférences, des ateliers, des performances, des spectacles...
Cette année, le thème était « la trame ». Qu’est-ce qui se trame et comment tramer autrement ?
La trame urbaine et paysagère, la trame de la mobilité, les trames narratives, les trames invisibles... La trame questionne la matérialité autant que le sens, les liens, les entrelacements. Afin de questionner la trame, d’accompagner la réflexion des participants, pour réussir à créer du commun, j’ai développé avec l’aide de l’association Au Bout du Plongeoir et du Fourneau, plusieurs dispositifs.
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NOTICE D'UTILISATION DES DISPOSITIFS EN TÉLÉCHARGEMENT : ICI
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Pour vivre un bout des RIM#4 en vidéo (réalisée par Félix Marye) : ICI
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ACTIVATION DES DISPOSITIFS
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© Le Fourneau
Le nuancier
Le trameur
La tramexquise
1. Le nuancier de trames poétiques et sensibles d'observation et de rencontres
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Ce nuancier a pour objectif d’éprouver la trame. En regardant au travers de trames imprimées sur papier transparent, la vision de l’observateur est perturbée.
Il est ainsi contraint de décrypter l’espace autrement, tout en déambulant.
Le nuancier se compose d’une trentaine de trames colorées, linéaires, organiques, structurées, artistiques...
Il est expérimental et est amené à être complété, à évoluer.
Chaque trame est accompagnée d’une citation d’un auteur, philosophe, penseur invitant le «regardeur» à entrer dans une position active de réflexion.
Le nuancier de trames avec les citations correspondantes est disponible en téléchargement : ICI
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"Nous sommes immergés dans les mouvements
incessants du vent et de la météo"
Tim Ingold, Being Alive
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« Regarder en arrière est le seul moyen de créer le futur. »
Vivienne Westwood
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2. le trameur
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Le trameur est un concept, un support, un outil de restitution de la pensée. Il permet de dessiner, d’illustrer, de verbaliser la trame qui correspondrait au mieux au thème et aux discussions abordées lors d’atelier de concertations, d’échanges...
L’objectif est de réussir à matérialiser une pensée, une réflexion.
En sélectionnant des trames du nuancier et en les superposant, cela créé de nouvelles formes, lignes, couleurs, zones d’échanges, pouvant représenter la thématique de l’atelier.
C’est un jeu de composition, de perception et d’échange entre les participants !
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© Le Fourneau
© Jean Cabaret
© Jean Cabaret
© Le Fourneau
© Le Fourneau
© Léna Olivier
3. La tramexquise
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C’est un dispositif plus intime et anonyme permettant à tout un chacun de s’exprimer.
Sur le principe du cadavre exquis, chaque participant est invité à écrire/dessiner sa trame personnelle en utilisant la machine à tramexquise. (voir notice)
Qu’est-ce que la trame pour moi ? C’est quoi ma trame ?
Le résultat est comme une prise de température individuelle sur un format collectif, un outil de collecte permettant d’explorer et de rendre visible la diversité d’interprétation de la trame.
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© Le Fourneau
© Le Fourneau
4. COUTURE, assemblage DES 7 VOILES exquises
© Le Fourneau
© Léna Olivier
© Le Fourneau
4. ENVOI AU MONDE !
© Le Fourneau
© Le Fourneau
Un grand MERCI à l'association Au bout du plongeoir, au Fourneau et à tous les partenaires pour leur confiance, merci également à tous les participants qui ont joué le jeu des dispositifs durant ces deux journées, à suivre...
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"Nouons-nous ; cette formule emporte, entraîne, elle a la justesse du poème, infaillible. On y reçoit le « nous » comme une sorte d’appel : oui, faisons-le, nouons-nous ! Le pronom y devient une modalité du verbe, que l’on conjugue de beaucoup de manières : nous-ons, accomplissons des « nous », nouons encore, imaginons d’autres façons d’être à plusieurs, de se lier, de se toucher, peut-être juste de se frôler... On y entend que dans le mot « nous » quelque chose (mais quoi au juste ?) se noue, doit se nouer et pourra donc aussi bien se dénouer ; on se dit que « nous » est une affaire de liens, d’attachements, de mêlements, d’interdépendance et d’arrachements, et de démêlements et de dénouements - plutôt que d’appartenance ou d’identification."
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Marielle Macé, Nos cabanes
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